Allons, monsieur le ministre, « vous les aviez balayées », c'est un plus-que-parfait ! Cela remonte à quelques mois !
Pour soutenir l'activité économique, nous vous avions proposé un plan d'investissement à 7 milliards d'euros en 2019, permettant notamment de rénover 300 000 logements afin de supprimer les passoires énergétiques, pour un coût de 3 milliards d'euros par an. L'objectif était triple : diminuer la facture énergétique des habitants, réduire les émissions de CO2 et augmenter l'activité du secteur du BTP. Vous aviez dit non.
Nous vous avions proposé de dégager des crédits budgétaires pour lancer un plan Territoires à énergie positive, destiné aux collectivités territoriales, afin de faire en sorte que la transition énergétique soit perçue positivement, au lieu d'être exclusivement incarnée par la hausse des taxes énergétiques. À nouveau, ce fut non.
Nous vous avions proposé un plan université avec un investissement de 1 milliard d'euros. Nous vous avions proposé de créer 10 000 places d'EHPAD par an ainsi que des places en soins palliatifs.
Pour financer le tout, afin de respecter la contrainte en matière de déficit public, nous avions suggéré de ne pas transformer le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi – CICE – en baisse de cotisations sociales. En comptabilité maastrichtienne, celle-là même qui permet de mesurer le respect des critères de Maastricht, cela vous aurait permis d'économiser 20 milliards d'euros par an – auxquels vous avez renoncé.
Pour réduire les inégalités, et sur ce point nous tombons d'accord sur plusieurs bancs de cet hémicycle, nous vous avions indiqué qu'il fallait continuer à revaloriser les retraites. Au demeurant, la revalorisation des retraites en fonction de l'inflation est inscrite dans la loi.