Le système fiscal français ressemble à l'hydre de Lerne, ce monstre mythologique terrifiant des douze travaux d'Héraclès : dès que l'on coupe la tête d'un impôt, une tête renaît par un autre prélèvement ! Mes nombreux collègues de La République en marche, impliqués à cent pour cent dans ce grand débat national, ont particulièrement fait ressortir ce point.
L'impôt est vécu par nos concitoyens comme une violence, violence d'autant plus intolérable qu'elle prive certains de plus de la moitié de ce qu'ils gagnent. Alors que nos actions devraient donner le sentiment au contribuable qu'il participe, à proportion de ses revenus, au maintien de la démocratie, à la sécurité, à l'éducation, à la santé, celui-ci éprouve en réalité un sentiment de dépossession : il a l'impression de ne pas participer au bon fonctionnement de notre société. Plus personne n'a confiance en la dépense publique.
Les Français nous ont envoyé un message clair, que ce soit sur les ronds-points ou dans les salles mises à disposition par les mairies, et ce message n'est pas seulement fiscal. Ce que désirent la majorité des Français, ce qu'ils souhaitent avec raison, c'est de pouvoir travailler contre un salaire, de vivre convenablement et d'avoir la garantie que leurs enfants vivront mieux qu'eux.