Nombreux sont ceux qui pensent que ce débat tire en longueur, et ils ont raison. Mais si débattre est une chose, bien débattre en est une autre. La majorité est-elle prête à écouter et à entendre l'opposition ? Telle est la question, et la réponse est non.
Ce soir, messieurs les ministres, vous présentez dans Les Échos le programme de stabilité pour les années qui viennent alors que nous tenons ici un débat sur la fiscalité et sur les dépenses. Les médias sont-ils plus importants que le Parlement ? Sacré pied de nez à la sincérité de votre démarche !
À quoi sert ce débat, ici et ailleurs ? À quoi sert l'exercice de ce soir dans ces conditions-là ? Comme Les Républicains croient en la puissance de la démocratie représentative, ils s'exprimeront, sans grandes illusions, sur votre capacité à écouter ce qu'ils disent.
Depuis quatre mois, la France est enlisée dans des troubles sociaux. Vous avez commis une double faute : celle d'avoir opposé des catégories de Français entre elles, et celle de n'avoir jamais écouté les mises en garde de l'opposition.