Après la séquence inédite du grand débat national qui s'est tenu en ce début d'année 2019, mettant en exergue une fracture profonde parmi nos concitoyens, le temps est venu d'apporter des réponses aux inquiétudes exprimées.
Parmi les quatre thématiques retenues pour ce grand débat national, il en est une qui les transcende toutes : l'injustice sociale et fiscale. La France est sans conteste un des pays d'Europe qui prélève le plus d'impôts sur la richesse nationale. C'est un fait. Mais si l'effort contributif est plus important chez nous qu'ailleurs, c'est en partie parce que le modèle social français redistribue des revenus de façon plus massive, contribuant ainsi à un niveau de dépense publique important.
Pourtant, les Français éprouvent le sentiment profondément ancré d'un système particulièrement inégalitaire. La méconnaissance du fonctionnement et de l'utilité de l'impôt en général participe à cette confusion, tout en créant un climat de défiance sans précédent envers les institutions publiques.
Mais ce constat d'échec n'est pas inéluctable. Lors de nos participations aux réunions du grand débat, nous avons tous entendu le même discours : les Français ne refusent pas de participer à l'effort national, bien au contraire, mais ils souhaitent un impôt plus juste, tenant compte de leur capacité financière.