Il s'agit, dans un premier temps, de réaliser 20 milliards d'euros d'économies par an, la moitié de ces économies étant consacrée à la baisse des impôts. Comme l'a dit mon collègue Éric Woerth, nous souhaitons aller plus loin pour augmenter le taux d'activité, la croissance et les recettes pour préserver notre système de solidarité. Contrairement aux caricatures, ces économies ne se font pas à la hache ni au détriment des services publics. Il ne s'agit pas d'économies à l'aveugle, selon la logique du rabot budgétaire chère à ce Gouvernement, mais de réformes de structure, visant à faire mieux pour nos compatriotes tout en dépensant moins.
À cet égard, nous voulons des fonctionnaires moins nombreux, mais travaillant davantage et au moins trente-cinq heures effectives, tout en étant mieux payés. Nous devons également réformer les régimes de retraite, en supprimant les régimes spéciaux et en alignant le mode de calcul des pensions de retraite du public sur celui du privé. C'est une question de justice et d'équité entre les Français. Nous souhaitons également revaloriser le travail pour qu'il rapporte toujours plus que l'assistance. Nous proposons pour cela de mettre en place une allocation sociale personnalisée et plafonnée, qui permettra une refonte des aides sociales et une meilleure gestion des deniers publics, tout en tenant compte de la spécificité de chaque situation. Enfin, nous proposons bien d'autres mesures détaillées, comme une meilleure lutte contre la fraude sociale et fiscale et une plus grande dégressivité des allocations chômage en période de croissance.
Comme l'a détaillé mon collègue Éric Woerth, cette contraction de la dépense financera des baisses durables d'impôts, à savoir une diminution de 10 % de l'impôt sur le revenu, le rétablissement des plafonds du quotient familial et la suppression des dispositions injustes ayant frappé les retraités. Une proposition de loi de notre groupe détaillera ces mesures, dont l'objectif est de redonner durablement du pouvoir d'achat aux Français, notamment aux classes moyennes. Comme vous le voyez, les députés Les Républicains sont une force de propositions responsable.