Avec grand plaisir, madame la présidente.
Vous êtes intervenue, madame la députée, sur un sujet similaire, mettant l'accent sur les efforts que devrait faire le Gouvernement en matière, notamment – mais pas seulement – , de politique familiale. On peut être d'accord avec l'idée, d'ailleurs souvent défendue par le MODEM, d'augmenter certaines prestations que, c'est vrai, le Gouvernement avait sensiblement baissées sous la législature précédente, d'abord en les plaçant sous conditions de ressources – ce fut la première annonce du Président Hollande – , puis en touchant au quotient familial, ce qui fut la deuxième attaque, si j'ose dire, contre la politique familiale.
J'ai eu l'occasion de le dire en répondant notamment aux groupes MODEM et Les Républicains, cette proposition coûte 12 milliards d'euros. Vous ajoutez qu'il nous revient de diminuer la dépense, sans préciser laquelle : ce serait une discussion intéressante, mais dans le cadre d'une organisation budgétaire revue et corrigée. Si des efforts doivent être faits en matière de politique familiale, il faut en effet en discuter dans le cadre de la branche famille, voire de l'équilibre général de la sécurité sociale, puisque son budget est malheureusement distingué de celui de l'État. Je dis « malheureusement », car j'étais assez favorable, dans le cadre de la réforme constitutionnelle, à un examen d'ensemble.
Nous sommes tout à fait enclins à envisager des augmentations plus sensibles dans la branche famille : Mme la ministre des solidarités et de la santé l'a proposé plusieurs fois, et même décidé pour les familles monoparentales, drame que notre pays ne connaissait pas forcément dans les années 1945, 1950 ou 1955, lorsque les pères fondateurs de la Ve République et de la protection sociale ont imaginé la politique familiale.
Si vous nous proposez des économies, et pas seulement des « y a qu'à, faut qu'on », nous sommes prêts à les étudier. Pour l'instant, d'après ce que j'ai entendu, votre groupe politique et le président du parti Les Républicains n'a proposé que des augmentations de dépenses, à hauteur de presque 60 milliards d'euros, si l'on inclut les trente-neuf heures de travail des fonctionnaires payées trente-neuf.