Concernant, plus généralement, la filière de la méthanisation et du biogaz, nous estimons, au sein du Gouvernement, que son développement serait favorable à notre pays – à la Bretagne comme à toutes les régions de France. Cela permettrait de réduire nos importations de gaz fossile et contribuerait, ce faisant, à l'équilibre de notre balance commerciale. Surtout, cela contribuerait au développement économique local partout sur le territoire. D'ailleurs, celles et ceux qui essaient d'opposer les villes et les campagnes en sont pour leurs frais, car elles sont unies, en la matière, par un lien de solidarité.
Oui, la programmation pluriannuelle de l'énergie pourra évoluer dans le sens que vous préconisiez. Nous travaillons avec le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, le ministre de l'économie et des finances et les représentants de la filière, agriculteurs comme industriels, pour baisser les coûts. De fait, la production de gaz issu de la méthanisation a un coût, qu'on peut estimer à 90 euros le mégawattheure, quand le gaz importé coûte environ 20 euros le mégawattheure. Il faut que l'on réduise les coûts et que l'on compense la différence.
Mesdames, messieurs les députés – je ne voudrais pas que vous preniez cette remarque pour vous, monsieur Molac – je vous appelle à la cohérence. Hier encore, dans le débat que nous avons eu sur la transition écologique, certains d'entre vous dénonçaient le soutien aux énergies renouvelables, et ce sont parfois les mêmes qui m'écrivent des lettres pour que je soutienne, par exemple, les projets de méthanisation sur leur territoire.