Nous devons avoir le courage de nous réformer, de nous poser toutes les questions pour que notre travail, essentiel au fonctionnement de la démocratie, soit véritablement efficace. Ce n'est qu'à ce prix, celui du changement, que nous regagnerons la confiance des Français, et que nous retrouverons leur pleine adhésion à la démocratie représentative.
Enfin, notre démocratie doit être plus interactive. Il est donc nécessaire de consacrer l'ensemble de cette législature à une réflexion sur la réorganisation du débat public et sur de nouvelles formes d'implication des citoyens. Je laisse à mon collègue Erwan Balanant le soin de préciser la pensée de notre groupe sur ce sujet.
Rétablir la confiance implique aussi de poursuivre les travaux entamés en matière d'exemplarité et de transparence. Notre assemblée a largement modifié ses pratiques en ce sens, en particulier depuis le début de son mandat. Mais avons-nous fait le nécessaire pour que les Français le sachent ? Il serait utile de mieux faire connaître les nouvelles règles et de poursuivre dans cette voie ambitieuse et volontariste. La moralisation de la vie politique est un combat que le MODEM mène depuis longtemps. Il convient aujourd'hui d'étendre cette réflexion à toute la vie publique, c'est-à-dire également à l'État, à ses administrations et aux services publics. N'est-ce pas ce que les Français demandent ? L'exemplarité à laquelle nous nous sommes attachés depuis le début de la législature ne doit-elle pas concerner l'ensemble des acteurs de la sphère publique, du Sénat à la haute fonction publique, en passant par les collectivités locales ?
Beaucoup de Français aujourd'hui en colère le sont notamment parce qu'ils ont le sentiment que l'action politique n'est réservée qu'à quelques initiés.