… déclarait le Président de la République le 15 mars 2018.
Force est de constater que cette déclaration du chef de l'État a été largement démentie depuis par les événements, les violences, les manifestations, les occupations de ronds-points, les barrages aux péages d'autoroute et autres débordements, saccages, pillages et menaces de tous ordres que nous avons connus.
Cette colère du peuple français, véritable jacquerie fiscale et sociale, s'exprime contre une politique que les élus Républicains n'avaient eu de cesse de dénoncer dès l'automne 2017 et la première discussion budgétaire. La droite républicaine avait alors déploré l'adoption d'un budget fiscalement injuste, déséquilibré et incomplet.
Nos mises en garde, nos alertes, nos alarmes n'ont toutefois pas été entendues. La colère a surgi ; telle une rivière, elle est sortie de son lit et a charrié de plus en plus de revendications, de contestations, de souffrances.
Le pouvoir a décrété le grand débat national. En formation politique responsable, nous avons participé et apporté notre contribution. Nous avons fait des propositions dans un esprit positif et constructif. Nous entendons bien qu'il en soit tenu compte.
Peut-être à défaut de trouver des solutions suffisamment précises sur d'autres sujets, le pouvoir souhaite manifestement apporter des réponses institutionnelles à cette colère. D'ailleurs, certaines revendications institutionnelles figurent sur les pancartes et sont désormais mises en avant.
Comme nous l'avons dit à maintes reprises, notamment lors de la discussion du projet de loi constitutionnelle, à l'été dernier, nous réaffirmons notre attachement aux institutions de la Ve République, qui combinent le principe fondateur de la démocratie représentative, dans toute sa richesse bicamérale, avec la faculté de recourir au référendum pour que le peuple français puisse trancher les grandes questions politiques nationales.
Nous réaffirmons que ces institutions ont apporté à la France stabilité et capacité à agir. Nous nous opposerons à toute expérimentation hasardeuse, à toute tentative de chercher des issues improbables à la crise sociale et économique, à la crise de confiance et d'autorité que traverse actuellement notre pays. Nous nous opposerons aux mécanos institutionnels hasardeux et politiciens.
De nombreuses propositions ont surgi du grand débat national – ce fut un véritable concours Lépine. Je vais m'attacher traiter quelques-unes des propositions qui circulent ici et là, Annie Genevard ayant eu l'occasion de donner notre position sur d'autres propositions ou avancées de nature institutionnelle.
Nous tenons à dire avec force que nous sommes hostiles au vote obligatoire qui inciterait à voter des personnes ne s'intéressant pas à la vie politique et au débat électoral. L'obligation de voter ne résout pas la question du désamour, du désintérêt pour la vie politique. Entre la contrainte et la liberté, nous choisissons résolument la liberté.