Pour nous, le mouvement des gilets jaunes est une crise sociale, fiscale, mais aussi une crise de la verticalité du pouvoir. C'est la résultante d'une vision trop jacobine, quasi prophétique. Oui, certains le nient ou ne veulent pas le voir, mais c'est une crise qui remet en cause la pensée dogmatique des hautes sphères politico-administratives qui nous dirigent, ces hautes sphères qui pensent que l'État peut encore apporter seul des solutions au quotidien des populations, des remèdes face à la pauvreté ou au chômage. Nous le savons tous, cet État ne peut plus répondre d'en haut au besoin d'innovation, de réactivité, de développement économique et social, d'enracinement et d'émancipation culturelle de nos territoires.