Les Français sont donc attachés à l'État et à leurs communes, c'est ce qu'ils ont dit pendant tout le grand débat. Plusieurs d'entre vous l'ont rappelé, quels que soient les bancs sur lesquels ils siègent.
Ce n'est pas très étonnant, puisque le maire est à la fois l'élu de ses concitoyens et l'agent de l'État. Or ils sont attachés à un État qui soit proche d'eux et qui les aide.
J'ai écouté avec intérêt les interventions de M. Morel-À-L'Huissier et M. Viala. Ils ont dit des choses différentes, chacun dans leur style. Je m'arrêterais sur le constat que M. Viala a fait, peut-être malgré lui : les Français ne veulent plus d'une sur-administration – beaucoup ici ont dit qu'il y avait trop de normes, trop de fonctionnaires, de circulaires, comme le dirait le Président de la République – et, en même temps, ils ont besoin de plus de services publics et d'agents publics de proximité.
Cela veut dire que l'on peut moderniser la fonction publique et organiser le service public différemment dans les territoires – ce que nous n'avons pas su faire collectivement – pour avoir plus d'agents publics au contact des usagers dans les territoires et moins d'agents qui créent des normes.
Nous pouvons remodeler le service public sans imaginer un gosplan avec un million de fonctionnaires supplémentaires.