Nous avons entendu beaucoup d'incompréhension et de colère quant à l'organisation de nos services publics : délais de réponse trop longs, décisions négatives rendues sans explications, réponses différentes selon les lieux de vie sans justification.
Nous avons aussi rencontré des agents publics démunis et constaté que notre organisation complexe ne fait pas souvent confiance à ceux qui sont au contact de la population – au passage, un grand merci à eux.
Ces irritations, ces barrières, nous les avions déjà identifiées et nous avons commencé à y répondre avec la loi pour un État au service d'une société de confiance, souvent appelée « loi pour le droit à l'erreur ». Nous allons bientôt débattre du projet de loi destiné à accompagner la transformation de la fonction publique ; le Gouvernement a établi un plan pauvreté, un plan santé ; bientôt nous débattrons de projets de lois relatifs au handicap et au vieillissement. Nous croyons en une action publique efficace, qui protège, conseille, accompagne et simplifie la vie.
Cette exigence d'efficacité et de transparence, nous la devons à nos concitoyens.
Aucun service public n'est gratuit, même quand le paiement s'effectue de manière indirecte par l'impôt ou les taxes. Alors que peu de nos concitoyens sont conscients de l'écart important entre le coût réel des services publics et ce qu'ils en paient réellement, comment rendre cet effort collectif concret et lisible pour chaque citoyen ?
Le millefeuille administratif, souvent dénoncé, pourrait être allégé par un système de démocratie locale où les élus, davantage polyvalents, auraient plus de recul. Le conseiller territorial peut-il constituer une solution pour améliorer les réponses apportées à chaque territoire ?
Concernant la demande de proximité et d'adaptation, la mairie n'est-elle pas le premier point de contact des citoyens ? En ce qui concerne les territoires plus ruraux, des services publics itinérants ou regroupés peuvent-ils être rapidement instaurés ou intensifiés ?
Enfin, les différents services vont-ils enfin dialoguer entre eux pour mieux répondre aux usagers ?
Voici quelques-unes de nos pistes de réflexion.