La réponse à votre question est simple : oui, ces pistes seront intégrées à la feuille de route gouvernementale, et tout de suite.
Nous avons conscience, en effet, que 13 millions de Français rencontrent des difficultés pour accéder aux services numérisés : pour la moitié d'entre eux, ils n'ont pas l'habitude de la technologie, ils ne la maîtrisent pas suffisamment pour être à l'aise avec cet outil ; pour l'autre moitié, ils habitent sur un territoire où le débit des réseaux ne permet pas d'utiliser ces technologies.
Le Président de la République a dit, au mois de juillet dernier, qu'il fallait numériser, mais aussi réhumaniser. Si le numérique s'impose aujourd'hui comme un outil particulièrement efficace et performant pour permettre l'accès aux services publics à toute heure et en tout point du territoire, dès lors que les conditions techniques sont réunies, nous devons comprendre que cela ne supprime pas la nécessité d'une médiation, d'un accompagnement, tant pour celles et ceux qui sont éloignés géographiquement d'une connexion que pour ceux qui ne maîtrisent pas cette technologie.
Nous voulons nous appuyer sur les maisons de services au public, où les animateurs et animatrices sont à même de proposer une médiation. Il existe de nombreuses compétences que nous pouvons mettre à profit : ainsi, dans de nombreuses agences des directions départementales des finances publiques, nous avons accompagné la mise en oeuvre de l'espace numérique personnel des contribuables lors du passage au prélèvement à la source en ayant notamment recours à des jeunes en service civique, qui ont pu servir de médiateurs.
Nous ne devons oublier aucun de ces deux objectifs : l'intégralité des services de l'État doivent être accessibles par voie numérique, comme nous l'a demandé le Président de la République ; mais l'humain doit aussi être présent, personne ne doit être oublié. Le numérique ne doit pas devenir un nouveau facteur d'exclusion, mais au contraire une nouvelle voie d'accès.
Vous avez développé ce soir trois propositions, mais je sais que vous en avez formulé d'autres. Elles seront intégrées au travail du Gouvernement, et à la feuille de route de tous les ministères et agences de l'État.