Je dois l'honneur de conclure ce débat au fait que lorsque les services publics ont été abattus, j'ai été le seul à me lever ; lorsque la France a perdu 500 000 entreprises – ce dont elle ne s'est jamais remise – , j'ai été le seul à me lever ; lorsque la fracture entre les hommes s'est clairement dessinée dans notre pays, j'ai aussi été le seul à me lever. J'ai fait 6 000 kilomètres en marchant tandis qu'un autre faisait deux fois le tour du salon en disant : « En marche », et cela a marché !
J'ai incarné ici le mouvement des gilets jaunes car cette maison s'appelle l'Assemblée nationale et continue de revêtir un caractère révolutionnaire. J'ai décrit dans une dizaine d'ouvrages ce qui était en train d'arriver.
Tout ce qui pouvait être dit a été très bien dit. Des propositions ont été faites. Je souhaite demander aux membres du Gouvernement ici présents de transmettre au Président de la République deux suggestions pour essayer d'apaiser cette crise qui est loin d'être finie selon moi – le Président de la République a lui-même reconnu qu'elle vient de très loin et qu'elle n'est pas finie – et pour adresser un signe d'espoir : la reconnaissance du vote blanc avant le scrutin pour les élections européennes – cela améliorerait la participation des citoyens, ils pourraient dire ce qu'ils pensent des programmes présentés ; l'abrogation de la loi NOTRe – Jacques Chirac l'a fait pour le contrat première embauche, qui avait également fait couler beaucoup d'encre. Ce serait un signe très encourageant pour les maires, morts-vivants que le Président vient de ressusciter pour quelque temps.