Les sujets que nous abordons sont techniques et complexes. Nous nous apprêtons, afin de préserver nos intérêts en matière de défense – objectif assez largement approuvé –, à donner à l'exécutif un pouvoir discrétionnaire. Je me pose donc la question : comment le Parlement va-t-il participer ? Comment allons-nous évaluer les choix faits par l'exécutif ? Il faut en effet trouver un équilibre entre, d'une part, la préservation des intérêts supérieurs de la Nation, en termes de défense, et, d'autre part, celle de la liberté d'entreprendre, de manière que les opérateurs, notamment nos opérateurs nationaux, conservent de l'agilité, gardent une certaine souveraineté technique en la matière. Je me permets de poser cette question car nous sommes en plein dans le grand débat – dont il serait temps de sortir, d'ailleurs. Il faut redonner la parole au peuple, y compris à ses représentants.