Madame la présidente, madame la vice-présidente, votre avis du 21 février préconise un assouplissement des règles en matière de publicité, afin d'apporter une solution aux asymétries de régulation constatées entre services linéaires et non linéaires, d'une part, et acteurs français et étrangers, d'autre part. Vous appelez à ce sujet à des choix qui s'appuieraient sur des études sérieuses, fiables et professionnelles pour mesurer l'impact que pourrait avoir l'ouverture des secteurs interdits aux médias audiovisuels ou une autorisation de publicité segmentée ou adressée sur les autres médias que sont la presse et la radio. Il est vrai qu'il n'est pas évident d'écrire un scénario à l'avance, mais pourriez-vous nous dire ce que vous prévoyez, ce que vous pensez à titre personnel de ce risque potentiel de fragilisation de ces secteurs ?
Je souhaite vous poser une autre question. Constatez-vous un risque de renforcement des services de vidéo à la demande et des acteurs numériques globaux, si jamais l'on envisageait de revenir sur la règle des vingt minutes sans publicité, dans l'audiovisuel linéaire, ou si l'on prévoyait plus de coupures publicitaires par film ? Comment faire pour que l'assouplissement souhaité, en termes de réglementation publicitaire, n'entraîne pas d'accroissement de cette présence publicitaire, ce qui pourrait finalement, à terme, faire fuir davantage les téléspectateurs, et les faire se tourner vers des acteurs non linéaires ?