Un certain nombre de conditions président à la réussite de l'ouverture d'unités d'enseignement externalisées (UEE). Tout d'abord, il faut des locaux pour l'unité elle-même ainsi que les personnels médico-sociaux qui accompagnent. Il faut un enseignant spécialisé alors que nous sommes en pénurie d'enseignants spécialisés. Il faut réduire les effectifs des autres classes afin de pouvoir accueillir les élèves en situation de handicap. Il faut aussi du personnel médico-social qui puisse accompagner l'UEE.
Dans les unités d'enseignement externalisées, on distingue les unités d'enseignement externalisées Maternelle - autisme (UE-MA) qui existent depuis quelques années. Quelques bilans de ces structures ont été dressés par les enseignements des UE-MA : ils révèlent un turn over très élevé des enseignants, notamment parce qu'un certain nombre ne sont pas formés à l'autisme. J'y insiste : nous avons besoin d'enseignants spécialisés et nous en manquons.
Un bilan du devenir de ces élèves à la sortie des UE-MA montre que l'objectif de ces unités, qui est quand même de prolonger la scolarité après l'UE-MA, est loin d'être toujours atteint. Nous réfléchissons à l'ouverture d'unités similaires en élémentaire pour les élèves autistes (UE-EA). Il convient de réfléchir aux conditions de leur réussite, en particulier de se donner les mêmes critères et résoudre la question des enseignants spécialisés.
Les enseignants référents suivent des dossiers en nombre excessif : 200, parfois 300 par enseignant référent, alors que le rapport Taquet-Serres préconisait un nombre maximum de 100 à 120 dossiers – nous en sommes très loin ! Il est donc nécessaire de diminuer le nombre des dossiers.
L'amélioration du travail des enseignants référents suppose plusieurs conditions…