Nous avons, en effet, entendu cette demande des parents. D'ailleurs, le GEVA-SCO n'était pas, à l'origine, une demande des enseignants. Initialement, ce document devait être rempli par l'enseignant référent mais, évidemment, réfléchi collectivement en équipe de suivi. Quand le GEVA-SCO a fait son apparition dans les écoles, les enseignants ont un peu grincé des dents, ils ont eu le sentiment qu'il s'agissait d'une liasse supplémentaire à remplir et qui, en outre, ne répondait pas aux besoins des élèves. Avant la mise en place du GEVA-SCO, des réunions étaient organisées avec les parents et les équipes éducatives ou de suivi. On y évoquait les besoins de l'élève et on essayait d'y répondre dès lors que cela ne réclamait ni moyens matériels ni moyens humains – que nous n'étions pas en mesure de mettre en place au sein de l'école.
Aujourd'hui, nous regrettons que, dans le cadre de la concertation sur l'école inclusive, les enseignants n'aient vraiment pas été consultés sur ce sujet alors qu'ils sont en première ligne du projet d'école inclusive. Si nous avons été reçus une ou deux fois par le ministère de l'Éducation nationale, nous ne l'avons pas été par le secrétariat d'État chargé des personnes handicapées. Effectivement, il nous semble que votre proposition serait intéressante si nous arrivions à trouver ensemble une formule susceptible de répondre aux réels besoins de l'élève et à ce que l'équipe de suivi a imaginé collectivement. Dans le cadre d'une équipe de suivi, plusieurs regards se croisent : celui – éventuel – de l'accompagnant, celui de l'enseignant, celui du directeur, celui des services de médecine scolaire – s'ils existent, car on sait l'état de la médecine scolaire –, celui de l'enseignant référent, qui fait le lien avec la MDPH, éventuellement celui de l'inspecteur de l'Éducation nationale, et surtout celui des familles. Nous arrivons à échanger sur ce dont il y a besoin. Si le nouveau document peut être d'un usage simplifié pour tout le monde, après tout, pourquoi pas ? L'intérêt de l'équipe de suivi est de faire le point, même si l'on ne modifie pas le projet chaque année. Mettre en avant les progrès d'un élève, il n'y a rien de mieux à ses yeux, à ceux de sa famille ou des équipes pour avancer et porter le projet. Il est intéressant de pouvoir se rencontrer dans des situations qui permettent de faire le point sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas et qu'il faut aménager. Faut-il, pour autant, changer les procédures vis-à-vis de la MDPH ? Pas forcément. Je pense que les enseignants seraient favorables à une procédure simplifiée.