Madame la présidente, monsieur le rapporteur, mesdames et messieurs les députés, je vous ai adressé le 25 février un courrier demandant à ce que cette audition se tienne à huis clos. Nous parlons de personnes qui, selon les termes mêmes de la proposition de résolution du 8 novembre 2018, agissent en toute impunité et profèrent des menaces de mort. Puisque nous sommes enregistrés et que l'audition est publique, je tiens à dire, sur la forme, que je n'ai jamais reçu de réponse, et sur le fond, que je m'étonne de votre décision.
Qu'est-ce qui peut justifier que mon nom et celui d'autres salariés de Facebook puissent, demain, être étroitement associés à des groupuscules aussi violents, et qu'en promenant mon chien ou en accompagnant mon fils au parc je doive me tenir sur mes gardes ? Cette audition aurait pu se tenir à huis clos, et nous vous aurions alors apporté toutes les réponses nécessaires. Je tiens à ce que cela soit dit et connu. Je ne dirai rien ce matin qui puisse mettre en danger ma personne, mes proches et les salariés de mon entreprise. Je répondrai bien sûr à un certain nombre de questions, mais avec cette réserve que, je l'espère, vous comprendrez. Jusqu'ici, je n'ai pu échanger qu'avec des personnes certes tout à fait charmantes et aimables, administratrices et administrateurs de cette vénérable institution, mais pas avec vous. Puisque l'occasion m'en est donnée, je tenais à vous dire à quel point j'ai été choqué par cette attitude et à vous signaler mon profond désaccord.