En France, David Martinon, qui était ambassadeur pour le numérique avant d'être nommé ambassadeur de France en Afghanistan, a joué un rôle moteur en ce domaine. Il a réfléchi avec d'autres gouvernements – américain, britannique, allemand, italien – aux moyens d'éviter qu'un contenu illégal supprimé ne se retrouve ailleurs et de créer un groupe de travail à cette fin. Le GIFCT repose sur une base de données commune qui nous permet de mener des actions beaucoup plus efficaces dans une logique de coopération. Nous nous réunissons régulièrement avec les autorités. Un des prochains rendez-vous aura lieu à Paris à l'occasion du G7 au début du mois d'avril et nous aborderons le sujet des contenus extrémistes.
Un des intérêts du GIFCT est qu'il permet de prendre en compte les petites plateformes qui n'ont pas forcément les capacités techniques, humaines et financières de se doter d'outils aussi robustes que ceux que nos différentes équipes ont pu mettre en place. N'importe quelle plateforme peut se connecter pour accéder à la base de données commune et bénéficier ainsi du partage d'informations. C'est l'un des aspects auxquels nous sommes attachés car nous savons bien que lorsqu'une action est prise contre l'auteur d'un contenu, ce contenu peut être publié sur d'autres sites, d'autres réseaux sociaux ou d'autres plateformes de vidéo. C'est tout l'intérêt du travail de coopération entre grands acteurs et entre grands et petits acteurs.