En effet, nous ne sommes pas à la commission des finances mais, précisément, à la commission des affaires sociales, qui sont notre objet. Après deux années de baisse de la natalité en France, selon l'Institut national d'études démographiques, je suis très surpris que vous ne soyez pas plus punchy, si j'ose dire, en matière de politique familiale. Chaque année passée est une année perdue pour la démographie de notre pays. Ce sont des années que nous paierons très cher dans un avenir proche, qu'il s'agisse du rapport entre les cotisants et les retraités ou de la collecte des cotisations salariales et familiales. Je ne vois donc pas pour quelle raison il faudrait de nouveau différer une mesure ou créer une mission d'information. La proposition de Gilles Lurton, finalement, est une proposition de bon sens qui envoie un signal fort aux familles. Quand bien même nous serions les comptables de ce budget qui relève aussi de notre responsabilité, nous sommes avant tout chargés des affaires sociales et familiales. À ce titre, j'estime que nous ne pouvons pas différer sans cesse, année après année, qu'il s'agisse de ce sujet, du grand âge ou d'autres questions relatives à la solidarité. Nous sommes aussi là pour apporter des solutions. En l'occurrence, nous sommes saisis d'une solution facile et de bon sens qu'il n'y aurait aucune raison de rejeter, surtout pour des motifs exclusivement budgétaires.