Intervention de Bruno Gollnisch

Réunion du mercredi 20 mars 2019 à 16h35
Commission des affaires européennes

Bruno Gollnisch, membre du Parlement européen :

Monsieur le ministre, dans votre exposé volontariste, vous avez évoqué la souveraineté technologique. Vous êtes sans doute conscient que la garantir suppose une modification radicale des politiques suivies jusqu'ici. J'ai à l'esprit le véritable scandale d'État qu'a représenté l'absorption d'une partie stratégique d'Alstom par General Electric, mais aussi l'opposition de la Commission européenne à la constitution d'un groupe dominant dans le domaine des hélicoptères, lorsqu'elle a refusé la fusion entre De Havilland et Aérospatiale, ou son opposition à la fusion de Pechiney avec Alcan et Algroup, qui a causé la disparition de Pechiney.

En ce qui concerne la souveraineté économique, je ne puis qu'adhérer à ce que vous avez dit sur la nécessité de la réciprocité. Mais comment parviendrez-vous à imposer cette réciprocité dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui nous contraint et qui contraint l'Union européenne tout entière ?

Le silence assourdissant des autorités françaises lors du racket imposé à BNP-Paribas laisse mal augurer de l'avenir. D'autres sociétés, telles que le Crédit Agricole, sont aujourd'hui menacées de sanctions sans que les autorités françaises ne réagissent fortement.

J'avoue avoir du mal à comprendre votre position en ce qui concerne l'assiette de la taxe sur les GAFA. Il est vrai qu'il est extrêmement difficile d'établir le montant du chiffre d'affaires et des bénéfices. Cependant, quand on est parvenu à connaître ces bénéfices, pourquoi adopter un taux minimal ? Pourquoi ne pas adopter le taux d'imposition normal ?

Pouvez-vous nous dire pourquoi le Brexit aurait des conséquences économiques catastrophiques ? Après tout, il n'est pas certain que la Grande-Bretagne s'affranchira des accords signés avec l'Union européenne sur le plan tarifaire, ni qu'elle limitera très sérieusement la circulation des personnes, lesquelles circulaient déjà entre la Grande-Bretagne et le continent du temps de ma jeunesse, bien avant que la Grande-Bretagne n'adhère à l'Union européenne.

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