Vous avez entendu, monsieur Chenu, la réprobation générale qu'ont suscitée vos propos. Un mauvais procès est fait à la vaccination alors même que, comme l'a justement souligné notre collègue Julien Borowczyk, des centaines de millions de doses vaccinales ont été injectées au fil des décennies et que de multiples études ont été faites. Je déplore que l'on soit dans le domaine de la croyance et que des croyances empêchent de comprendre qu'il s'agit d'un enjeu majeur de santé publique. On oublie que la vaccination a constitué une révolution médicale. Outre cela, la politique vaccinale est régulièrement évaluée ; c'est ce qui a conduit, au fil du temps, à réduire le nombre de rappels pour les vaccins dont la première injection a un effet immunisant assez fort. S'en prendre aux solvants aluminiques, c'est oublier qu'ils renforcent l'immunité tout en réduisant l'importance des allergènes. En bref, chacun, en adhérant à des croyances, met à mal une politique ambitieuse et nécessaire de protection de la population. Enfin, en rendant la vaccination obligatoire, l'État engage sa responsabilité, ce qui signifie qu'il est sûr de ce qu'il propose.