Monsieur le président de la commission des finances, vous êtes un alpiniste chevronné : vous tutoyez les cimes alors que nous, nous sommes dans la soute. Je vais vous expliquer ce qui s'y passe. Dans la soute, nous avons pris la décision, avec l'accord de la majorité, de baisser les impôts des Français. Je l'ai déjà souligné hier soir, mais cela me fait plaisir de le répéter ce soir : nous avons amorcé, depuis 2017 et pour la première fois depuis dix ans, une baisse des impôts en France. Depuis dix ans, en effet, on avait augmenté l'impôt sur les sociétés, ainsi que, massivement, l'impôt sur les ménages.
Les entreprises ont eu de la chance : en 2014, François Hollande a eu comme une illumination. L'imposition des entreprises lui apparaissant soudain comme pénalisante, il a décidé de la diminuer : c'est alors qu'il a trouvé, dans sa boîte à outils, le CICE. À partir de 2014, l'imposition des entreprises a donc commencé à baisser. En revanche, durant le même temps, l'impôt des ménages français s'est mis à tutoyer les cimes en atteignant des sommets vertigineux. Ce sont les Français qui ont payé l'addition de la crise financière de 2008. Ils en ont payé les conséquences économiques par une augmentation des impôts vertigineuse. Telle est la réalité. Personne, ici, ne saurait la contester.
À partir de 2017, nous avons décidé de baisser ces impôts – c'est un choix de politique économique. Pour la seule année 2019, nous allons baisser massivement l'impôt de deux tiers des ménages – c'est l'honneur de cette majorité – , pour un montant moyen de 440 euros. Ce n'est pas de la roupie de sansonnet, mais une vraie baisse d'impôt. Comme le Premier ministre l'a annoncé, nous sommes déterminés à aller encore plus vite et plus loin dans cette voie.