Il y a un an, les débats dans l'hémicycle autour du projet de budget pour 2017 portaient sur les sous-budgétisations et la non-sincérité des prévisions économiques à la base du texte. Cette critique ne pourra pas être faite au PLF pour 2018, puisque celui-ci repose sur des prévisions macroéconomiques réalistes et prudentes. Les hypothèses de recettes publiques ont été saluées par le Haut conseil des finances publiques. Les hypothèses de croissance effective et potentielle et de déficit structurel sont dans la ligne, voire plus conservatrices que les prévisions des organismes internationaux, qu'il s'agisse de l'Union européenne, du FMI – Fonds monétaire international – ou de l'OCDE, et celles d'organismes privés.
Je tiens à rappeler que toute notre politique vise à faire progresser notre croissance potentielle en engageant une rupture radicale pour doter la France d'une économie de l'innovation dans laquelle l'investissement deviendra porteur de croissance. Il faut, à cette fin, engager des réformes structurelles. Nous les avons déjà évoquées : elles concernent le marché du travail, l'épargne, qu'il convient d'orienter vers l'investissement productif, la formation professionnelle ou l'assurance chômage.
Grâce à ces réformes et compte tenu de notre trajectoire des dépenses publiques, l'économie française pourra sortir de la procédure de déficit excessif. Nous pouvons nous en réjouir, d'autant que nous pourrons dès lors bénéficier du volet préventif du pacte de stabilité et de croissance et des conditions de flexibilité dans l'application de ce pacte.