Intervention de Jean-François Carenco

Réunion du jeudi 4 avril 2019 à 9h00
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Jean-François Carenco, président de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) :

Exactement, c'est pourquoi ce qui compte, c'est un ensemble de flexibilité. RTE doit équilibrer l'offre et la demande d'électricité à chaque seconde, c'est impossible sans flexibilité. L'interruptibilité est une forme de flexibilité, et elle a été mise en oeuvre le 10 janvier dernier. Autre forme d'interruptibilité, l'effacement ne marche pas en France, et il serait intéressant de savoir pourquoi.

J'en viens enfin au rôle de l'ARENH dans la hausse des tarifs. L'ARENH a été fixée à 42 euros le MWh par la loi depuis le début, et plafonnée à 100 térawattheures (TWh). À l'époque, 100 TWh paraissaient inatteignables, alors qu'il n'existait que trois ou quatre fournisseurs alternatifs. Aujourd'hui, on compte 30 ou 40 fournisseurs alternatifs. D'autre part, lorsque la commission Champsaur a décidé de ce tarif, nous étions convaincus que le prix de l'électricité allait monter à 100, voire 200 euros le MWh. Nous imaginions une tendance vers un renchérissement considérable de l'électricité. Nous pensions donc qu'il fallait que tout le monde profite de l'électricité nucléaire à 42 euros le MWh.

Pourquoi le prix de 42 euros a-t-il été finalement retenu ? Il fallait trancher à un moment, ce n'est pas toujours scientifique à la fin.

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