Je pense notamment au crédit d'impôt pour la transition énergétique, mais aussi à la baisse des aides personnalisées au logement, à la suppression du prêt à taux zéro, et à tellement d'autres choses…
Je ne voudrais donc pas que vous soyez amnésiques dès le début de ce débat budgétaire. Cette fiscalité est un peu, malheureusement, le symbole de ce gouvernement : c'est la fiscalité du « en même temps » ! En même temps qu'on taxe, on diminue la fiscalité sur le capital…
Je suis prêt, en toute honnêteté, à vous donner un bon point pour la flat tax. En revanche, c'est malheureusement un vrai mensonge que de dire, comme le Président de la République l'a fait à la télévision, que l'augmentation de la CSG sera compensée par la suppression de la taxe d'habitation. C'est tout simplement faux : deux millions et demi de retraités ne recevront aucune compensation par le biais de la taxe d'habitation, et vous le savez très bien, monsieur Le Gendre. Au terme de cette réforme, qui s'étale sur trois ans, ces retraités seront beaucoup plus nombreux – sept millions d'entre eux ont d'ailleurs des revenus qui se situent au-dessus du plafond.
La réalité est donc une augmentation de la fiscalité pour les retraités et pour les propriétaires, sans oublier les agriculteurs, qui ne verront pas les baisses de cotisations dont d'autres bénéficient mais qui supporteront la hausse de la CSG. C'est donc malheureusement un budget qui se traduira très clairement, pour certaines catégories de population, par un choc fiscal macronien. C'est regrettable, car il est temps, dans ce pays, de libérer les énergies…