Monsieur le député, beaucoup a été dit : des propos inacceptables, des contrevérités et des mensonges comme ceux que je viens d'entendre. Alors permettez-moi de rappeler quelques faits.
D'abord, suite à une question précise d'un journaliste, lors du sommet des ministres de l'intérieur du G7, j'ai dit, pardonnez-moi de me citer : « Les ONG jouent un rôle essentiel pour apporter une aide aux migrants, cela ne fait aucun doute. » Vous aurez beau chercher, monsieur le député, vous ne décèlerez aucune ambiguïté dans cette phrase. J'ai toujours reconnu la sécurité des ONG. C'est le fond de ma pensée.
Ensuite, il est documenté qu'il y a pu y avoir, dans certains cas, des interactions entre des passeurs et certaines ONG. J'ai précisé qu'il ne s'agissait pas de soutenir les propos de M. Salvini. À l'été 2017, à un moment où le ministre de l'intérieur italien était un social-démocrate, comme vous et comme moi, ces faits ont été établis par deux rapports bimensuels de Frontex, datés du 25 novembre et du 9 décembre 2016. Ils se fondent sur des observations factuelles et ils ont conduit à l'adoption d'un code de bonne conduite pour les ONG, endossé par l'Union européenne à l'été 2017.
Voilà, monsieur le député, ce que j'ai évoqué. Surtout, j'ai ajouté quelque chose que vous auriez pu reprendre dans votre question mais c'est sans doute moins vendeur en période électorale