Dire que la culture du supportérisme pourrait être une raison justifiant ces agissements est un argument hypocrite.
Ces chants et injures homophobes résultent, vous l'avez dit, de stéréotypes anciens, de représentations masculines associées à la victoire, à la puissance et à la réussite, et à des représentations féminines, de la féminité et, par extension, de l'homosexualité assimilées à la fragilité, à l'échec ou à la défaite.
C'est le sens de l'alerte que j'ai lancée, car accepter cette réalité revient à adopter une ligne intenable si nous voulons promouvoir un accès égal au sport pour les femmes et pour les hommes. Celui-ci est un fait dans la pratique libre, où les femmes sont présentes à 50 %, de manière équitable, tandis que 28 % seulement de femmes ont accès à une pratique encadrée dans le cadre fédéral.
Accepter ces discriminations nous empêche aussi de parler de notre objectif affirmé de voir un plus grand nombre de femmes dirigeantes dans le sport, complément indispensable de la vision que je propose d'une offre sportive tournée davantage vers la santé, le bien-être et l'éducation, et moins vers le sport de compétition.
Enfin, tolérer de tels propos interdit d'affirmer que le milieu associatif et sportif est un lieu d'inclusion et de cohésion sociale.