S'agissant de l'interprétation par les juristes, madame Sage, ils doivent théoriquement se référer aux travaux parlementaires, et notamment au compte rendu des débats. Leur interprétation ne doit donc pas, en principe, aller contre l'intention du législateur.
Madame la ministre, je me réjouis de vous entendre dire que ces objectifs nous sont communs ; mais le problème, c'est l'action ! Au moment de la COP21, les États insulaires avaient obtenu l'inscription dans l'accord de l'objectif d'une limitation du réchauffement à 1,5 degré ; au-delà, des États entiers pourraient disparaître. Mais nous sommes aujourd'hui très loin de l'espoir d'atteindre cet objectif ; je ne sais même pas si nous pouvons encore considérer sérieusement l'objectif d'une limitation du réchauffement à 2 degrés.
Non, les moyens alloués par la France à la transition énergétique, à l'urgence écologique, ne sont pas suffisants. Or la Polynésie subira très fortement les effets du dérèglement climatique.
L'amendement no 8 porte sur la nécessité de lutter contre les pollutions, notamment marines : le plastique, par exemple, est devenu un fléau tel qu'on estime qu'en 2050, il y aura dans les mers plus de plastique que de poissons. Non, j'y insiste, les moyens ne sont pas suffisants. Si la Polynésie le demande, l'État doit allouer des sommes conséquentes à ces politiques.