Nous vous le transmettrons bien volontiers.
Bref, mieux vaut prendre le temps d'évaluer les succès et les échecs de ce dispositif avant de le généraliser.
Ensuite, les PIAL tels qu'ils se développent ne laissent aujourd'hui aucune place aux champ médico-social. En pratique, il n'y a pas de coopération entre les associations gestionnaires et l'éducation nationale et le projet de loi en cours de discussion ne prévoit pas de les inclure au sein des PIAL. Nous avons donc des raisons d'être inquiets.
Enfin, nous aimerions appeler votre attention sur l'échelon territorial auquel seraient mis en place ces pôles. S'ils le sont à l'échelle de l'école ou du collège, il y a un risque : dès lors que le nombre de PIAL est inférieur à celui des établissements, certains seront spécialisés dans l'accueil des élèves en situation de handicap. Le principe de la scolarisation de chaque enfant dans l'école de son quartier, à la base de l'école inclusive, pourrait être mis en péril. Si dans une ville de 80 000 habitants, telle école est considérée comme en capacité d'accueillir des élèves souffrant par exemple de troubles « dys », les familles seront invitées à y scolariser leur enfant et celui-ci ne fréquentera pas la même école que ses frères et soeurs. Nous restons pour notre part attachés au principe de l'école inclusive et de la société inclusive, où chacun a accès à tout partout, ce qui implique que chaque enfant puisse accéder à l'école de son quartier.