Le code de l'éducation dispose que « le service public de l'éducation veille à l'inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction. ». L'école inclusive est donc la norme ou, tout au moins, doit ou devrait être la norme. Il est inconcevable qu'en 2019 nous soyons parfois bras ballants devant des parents dont les enfants n'ont pas d'AVS. Pire encore, peut-être : certains parents viennent nous expliquer que le contrat de l'AVS de leur enfant se termine le 31 mars, date qui, comme chacun le sait, n'est pas celle du terme de l'année scolaire.
Il y a un an, monsieur le Défenseur des droits, vous avez dénoncé le recul des services publics lié aux contraintes budgétaires et aussi à la dématérialisation, dont vous disiez qu'elle peut être un facteur discriminant ou tout au moins un facteur de relégation. La dématérialisation, finalement irréversible pour le service public, est-elle et sera-t-elle un facteur discriminant supplémentaire pour les enfants déjà en situation de handicap, ou peut-elle être un atout pour eux ?