Il est très difficile de faire des perspectives. Si la convergence des coûts se vérifie dans les faits, et qu'elle se réalise avant 2025, cela prouvera que le système était bon, et que mis à part quelques ajustements parce que le plafond de 100 TWh n'était pas suffisant et qu'il doit être relevé le temps de passer l'obstacle, il n'y a pas de difficulté.
Dans cette hypothèse, si la modulation que vous imaginez devait se faire au détriment des alternatifs, c'est-à-dire que le prix qui leur serait offert serait de moins en moins attractif à mesure que leur rentabilité ou leur compétitivité augmente, c'est moins le prix qu'il faudrait moduler que le volume.
C'est la solution que nous envisagions, car l'Autorité de la concurrence considérait que ce système était transitoire et temporaire. Si ce n'est pas le cas, alors il est préférable de le dire rapidement, et il faut remettre les choses à plat. Mais si nous considérons bien que ce système est temporaire, il faudra gérer la transition car on ne passe pas de 100 TWh à zéro du jour au lendemain.
Après plusieurs années, la situation n'est plus du tout la même. Tous semblent dire que l'ARENH va se pérenniser, certaines déclarations politiques vont dans le sens d'une continuation de l'ARENH tant que les centrales nucléaires existent. Dans cette hypothèse, toutes les possibilités doivent être envisagées, y compris la hausse du plafond de l'ARENH.
En fonction des hypothèses que l'on formule sur l'évolution de la compétitivité relative des différentes énergies, la donne est complètement changée. Et la CRE est bien mieux placée pour avoir une opinion précise sur la question, je suis bien incapable de le dire, et ce point doit effectivement être tranché de manière claire avant de changer le système.