Intervention de François Brottes

Réunion du mardi 9 avril 2019 à 9h00
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

François Brottes, président du directoire de RTE :

Cela tombe bien : j'ai beaucoup de respect pour le général de Gaulle. Cela étant, il est tout aussi vrai qu'il est rare d'atteindre les objectifs que l'on se fixe, quel que soit le domaine concerné.

J'ai indiqué tout à l'heure que la fermeture des centrales à fioul et à charbon représentait un potentiel de 13 gigawatts, à quoi s'ajoutent cinq tranches de centrales à charbon, soit 3 gigawatts supplémentaires. Ce sont donc bien 16 gigawatts de production très carbonée qui disparaissent. Je vous ai également dit que nous étions dans une situation de plus grande vulnérabilité pour deux raisons : non seulement ces unités appelées à fermer représentent un volume de production significatif, mais elles se caractérisaient par un facteur de charge de 100 %, ce qui n'est le cas ni du nucléaire, où il est de l'ordre de 70 % à 80 %, ni des ENR où il est très variable. Enfin, aux yeux du gestionnaire du système électrique, les centrales au fioul ou au charbon sont extrêmement pratiques dans la mesure où elles peuvent être déclenchées très rapidement et fournir un service dans les meilleurs délais. RTE n'a naturellement pas d'autre obligation que d'adhérer à la politique nationale en matière énergétique et je comprends parfaitement le souci de décarboner, mais la décarbonation suppose, en plus des mesures d'efficacité énergétique, que certaines ENR soient au rendez-vous. C'est ainsi que j'ai commencé mon propos, car telle la situation à laquelle nous sommes confrontés.

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