Je dis souvent que RTE est l'agrégateur des smarts grids. Cela signifie que, dès l'instant où l'on valorise, en soutien au système et à son équilibre, l'effacement réalisé grâce au pilotage via des smart grids, on fait gagner beaucoup d'argent à ceux qui ont des micro-initiatives. Si l'on utilise cela uniquement pour réaliser des économies d'énergie, on ne parvient pas au retour sur investissement nécessaire. C'est parce que l'agrégation de petits gestes peut apporter au système de la flexibilité, et donc plus de sûreté, que l'on y arrive. Le problème, c'est que si les modèles technique et économique existent, les acteurs ne sont pas là.
Je défends, et cela n'engage que moi, l'idée que le métier d'agrégateur doit être un métier à part entière, alors qu'aujourd'hui tout le monde peut l'être, y compris ceux qui fournissent de l'énergie. Du coup, le choix de vendre de l'effacement plutôt que de la production est réalisé à l'aune de l'intérêt, du business model de l'opérateur, et non de l'intérêt du système. C'est pourquoi j'ai évoqué les appareils électroménagers, le tertiaire, où nous avons des mines d'or d'effacement.