Intervention de Julien Aubert

Réunion du mardi 9 avril 2019 à 10h30
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

Je comprends bien votre argument, que j'achète, mais cela me conduit à vous reposer la même question sous une autre forme.

Mettons-nous un instant à la place de l'usager, qui paye déjà une grosse facture d'électricité et une grosse facture de gaz : on peut difficilement envisager de lui expliquer qu'après avoir investi 100 milliards d'euros sur les ENR, on va développer le gaz afin de réduire l'impact carbone ! Comment voulez-vous lui faire accepter une nouvelle augmentation des taxes pour financer le soutien à la filière gaz ?

Certes, le recours au gaz produit en France viendrait se substituer à des importations d'énergies fossiles, ce qui engendrerait quelques gains en matière de balance commerciale, mais cela ne réglerait pas complètement le problème.

Dès lors qu'on s'en remet à votre argument, selon lequel la transition par le gaz est meilleure en termes d'émissions de CO2 que la transition par l'électricité, quelles solutions envisagez-vous pour réorienter la transition ? En d'autres termes, en admettant que le Gouvernement soit d'accord avec vous, ce qui ne semble pas vraiment être le cas au vu de la PPE, où le gaz est un peu le parent pauvre des énergies – pour reprendre les termes employés par la Cour des comptes, les moyens déployés ne semblent pas à la hauteur de vos ambitions et des gisements de productivité sur lesquels vous comptiez –, comment le changement que vous appelez de vos voeux peut-il s'opérer sans que l'usager se retrouve taxé deux, voire trois fois ?

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