Intervention de Cédric Philibert

Réunion du jeudi 4 avril 2019 à 16h40
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Cédric Philibert, analyste expert des énergies renouvelables à l'Agence internationale de l'énergie (AIE) :

Non, je ne l'exclus pas. À l'heure actuelle, le nouveau nucléaire est beaucoup plus cher que les énergies renouvelables. Pour prendre l'exemple de l'EPR de Hinkley Point, sur un marché transparent sur trente-cinq ans, le coût est à plus de 100 euros. C'est cher, comparé au prix des renouvelables qui, y compris pour l'éolien offshore en Mer du Nord, dont les Anglais sont les leaders, atteint 70 euros.

D'une certaine manière, à court terme en tout cas, tant que le niveau de pénétration des énergies renouvelables n'aura pas dépassé les 50 %, ce qui supposerait éventuellement des coûts d'intégration importants, les renouvelables constituent l'offre économique qui s'imposera.

La transition est une bonne solution pour éviter de remettre du carbone dans le système dans les dix, vingt, trente ans qui viennent, à mesure que la part du nucléaire décroîtra inexorablement en France. Si nos scénarios suggèrent qu'elle va augmenter, c'est parce que d'autres pays passeront éventuellement de 1,5 % à 1, 2 ou 3 % de nucléaire dans leur mix.

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