Il est un peu difficile de vous questionner après vos témoignages si émouvants et très durs à entendre.
Je suis députée du Gers. Je suis également élue au conseil départemental du Gers où j'ai présidé la commission « solidarité ». J'ai siégé pendant de nombreuses années au conseil de famille, l'instance de l'adoption, qui suit à la fois les pupilles de l'État et les enfants placés.
Vous avez très peu parlé de la justice. Les départements ne font qu'appliquer les décisions de justice. Au sein du conseil de famille, je soutenais ma collectivité et les travailleurs sociaux de l'ASE. Bien sûr, cela dépendait du juge aux affaires familiales, mais nous avons souvent eu des difficultés à nous faire entendre quant à la reconnaissance du travail effectué par les travailleurs sociaux du département, et eux à se faire entendre au sujet de décisions qu'ils n'approuvaient pas.
Je ne veux pas minimiser vos propos. Vous avez eu des expériences différentes. Mais les départements appliquent les décisions de justice. Vous avez dû vous retrouver à plusieurs reprises devant le juge. Comment avez-vous vécu cette expérience ?