J'ai été très souvent confrontée au juge suite aux maltraitances et aux viols que j'ai subis. Tant qu'il n'y avait pas une personne responsable, en l'occurrence ma mère, pour décider si je restais ou non dans l'établissement et dans la mesure où elle ne voulait absolument pas venir, du coup, je ne pouvais ouvrir ma gueule, pardon pour le terme, devant le juge. De mes quatre ans à mes huit ans, il en a été ainsi. Un jour, on m'a dit : « À huit ans, tu peux prendre la parole ; donc, on t'écoute. » Sympa ! Avant, on doit fermer sa gueule.