J'ai été à plusieurs reprises placée par la justice et j'ai toujours été choquée de n'avoir pas eu d'audition seule. J'étais toujours avec mon bourreau. Ma mère était à côté de moi et disait des choses terribles. J'avais envie de hurler au juge : « Elle est en train de délirer ! » Quand il m'interrogeait, je ne pouvais pas lui dire, ma mère à mes côtés, qu'elle mentait, parce que cela aurait eu des conséquences terribles pour moi.
Je suis persuadée que la justice essaye de faire du bon travail mais, faute de temps, il n'y a pas de réel travail d'investigation. Elle traite des dossiers. J'ai entendu le juge dire, en regardant le dossier : « Ah, on en est là. Et alors ?… » Et c'était plié.