C'est une bataille politique et idéologique dans le sens où on est encore dans une société qui considère que l'enfant est une propriété – malheureusement. D'ailleurs, on a ces phrases : « on donne la vie ». Non, on ne donne pas la vie, on la transmet, elle n'appartient pas aux parents. On considère que, même si l'enfant a été maltraité, le parent, même s'il n'en a pas les capacités, reste son parent, peu importent les faits.
Dans mon histoire, et cela se produit encore aujourd'hui parce que j'ai quitté l'ASE il n'y a pas si longtemps, cela se reproduit encore. On considère qu'un parent déficient qui peut être maltraitant et destructeur au niveau cognitif et émotionnel, ce qui aura des conséquences très lourdes sur l'enfant et sur l'ensemble de sa vie, est sacré.
Quand l'autorité parentale sera retirée, on sera confronté à une période difficile. Peut-être entendra-t-on hurler, mais je pense nécessaire de dire que l'enfant a des droits. Mais vraiment ! Qu'il y ait une vraie justice pour l'enfant. Aujourd'hui, au nom du lien du sang, l'enfant peut continuer à être maltraité. Un effort idéologique est à faire pour que l'enfant ait de véritables droits.