Lorsque je suis arrivée à l'ASE, je ne connaissais pas ma famille. Ma mère avait beaucoup bloqué sur cela, sauf ma grand-mère et mon grand-père. Personne ne savait que j'étais à l'ASE. Quand j'avais mes plaintes et tout, j'avais demandé que l'on me vienne en aide et personne n'est venu me chercher ou quoi que ce soit, alors que mon grand-père, Jean-Louis Scherrer, qui était un grand couturier à l'époque, avait assez d'argent pour me trouver quelque chose de mieux dans tout ce qu'il était possible de faire. En fait, au départ, je ne devais pas rester aussi longtemps à l'ASE ; je ne devais y rester qu'un an ou deux. Mais personne n'a voulu de moi à cause de mon handicap qui posait trop de problèmes financièrement à ma famille. Personne n'est donc venu me chercher.
L'année dernière, quand ils ont reçu une lettre disant : « Qu'est-ce qu'on fait de Gabrielle qui aura bientôt dix-huit ans ? Pouvez-vous la garder ? » Ma famille a dit non. Même ma grand-mère, mais elle avait de gros problèmes de santé, encore maintenant.