Intervention de Bastien Lachaud

Séance en hémicycle du lundi 29 avril 2019 à 16h00
Débat sur la politique industrielle du gouvernement : ni défensive ni offensive

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Désormais, les États ne pourraient plus soutenir leur industrie, les investissements publics viendraient au privé pour une bouchée de pain, et les gros mangeraient les petits. Sous couvert d'empêcher les monopoles, l'Union européenne a créé les conditions pour installer des oligopoles : quelques grosses entreprises se partagent les marchés et s'entendent sur le dos de leurs employés…

L'Union européenne a créé les conditions pour prendre à la gorge les salariés. Des centaines, des milliers, des dizaines de milliers d'entre eux se sont déjà entendu dire qu'ils coûtent trop cher et que la boîte va devoir délocaliser, ou alors qu'il va falloir fusionner pour tenir le coup. Et à chaque fois, des centaines, des milliers, des dizaines de milliers ont perdu leur emploi.

Au fil des ans, la France s'est vidée de ses emplois industriels : elle a laissé couper ses mains. Quant aux services publics, ils sont progressivement vendus à la découpe. Les grandes entreprises tournent autour comme des vautours. Il y a des rentes à accaparer : les prix flambent pour verser de gros dividendes, tandis que les salaires s'effondrent. Les usagers et les salariés se retrouvent nez à nez, bernés et la rage au coeur. Pendant ce temps, ceux qui tirent les ficelles récupèrent le magot et vont le planquer dans des paradis fiscaux – ce que l'Union européenne, là encore, a prévu. Les paradis fiscaux, elle en laisse prospérer quelques-uns en son sein, et pas des moindres : le Luxembourg, Malte, l'Irlande, les Pays-Bas.

Au milieu de tout cela, que fait le Gouvernement ? Rien, sinon aggraver la situation. Pour les privatisations, chacun est au courant : il vend la poule aux oeufs d'or à ses petits copains du CAC 40. Les oligarques se font des cadeaux – à charge de revanche ! Ce n'est pas de la corruption, non non, c'est une politique de classe. Les loups ne se mangent pas entre eux, ils se nourrissent les uns les autres.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.