Votre question en comporte en réalité plusieurs, monsieur le député. Tout d'abord, je veux le rappeler, Alstom n'a pas été dépecé : en France, dans sa partie énergétique, l'entreprise a même plutôt été consolidée. Je le répète : 1 milliard d'euros ont été investis, 3 000 personnes ont été recrutées – ce qui a compensé les départs et permis le maintien des savoir-faire – , et quatre filiales sur cinq, dans le secteur des énergies nouvelles, ont leur siège en France, ce qui représente une part substantielle des 36 milliards d'euros du chiffre d'affaires de General Electric.
Alstom, chacun en convenait en 2014, avait une taille sous-critique : on avait même évoqué, à l'époque, une consolidation avec Siemens, preuve que l'histoire se répète. Tout le monde, sur ces bancs, était en tout cas d'accord pour dire qu'Alstom n'avait pas la taille critique suffisante par rapport à ses grands concurrents internationaux : il faut, sur ce point, remettre l'église au milieu du village.