La complexification des enquêtes que nous venons d'évoquer entraîne mécaniquement une augmentation de l'activité des services compétents, notamment l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales. Face à cette situation, il semble indispensable d'accroître les effectifs des services en question. Néanmoins, cette mesure doit évidemment s'inscrire dans une démarche globale, à savoir une politique de ressources humaines ambitieuse, comme le préconisent les corapporteurs, MM. Jacques Maire et Ugo Bernalicis. Je souscris entièrement à cette proposition. Une telle politique doit permettre de renforcer l'attractivité de la police judiciaire financière, en recrutant les meilleurs profils, et d'éviter un turnover trop important, qui fragilise de facto le suivi des enquêtes.
L'État doit être à la hauteur des défis posés par la délinquance financière et dégager des moyens à la mesure de ses ambitions. La politique que je viens d'évoquer pourrait se traduire, par exemple, par une revalorisation du régime indemnitaire ou encore des conditions d'avancement plus avantageuses. Par ailleurs, une réforme structurelle de l'organisation semble indispensable pour accompagner au mieux cette mutation, afin de gagner en efficacité.
Pourriez-vous nous faire part, monsieur le secrétaire d'État, des mesures envisagées par le Gouvernement afin de fidéliser les agents dédiés à la lutte contre la délinquance financière au sein des parquets et des services d'enquête et de rendre leur carrière plus attractive ?