J'espère que vous pardonnerez, monsieur le député, la brièveté de ma réponse, dans la mesure où j'ai déjà évoqué un certain nombre d'éléments en répondant aux questions précédentes.
La lettre de mission adressée aux trois inspections saisies, que j'ai évoquée tout à l'heure, précisera les attentes du Gouvernement – notamment l'évaluation des besoins et la définition de plans de recrutement dans une perspective triennale – afin de calibrer et de déterminer les moyens dont nous avons besoin, notamment en enquêteurs spécialisés, en particulier au sein de l'OCLCIFF, pour faire face au constat que nous connaissons. Cela nous permettra, nous le pensons, d'être plus efficaces en matière de lutte contre la fraude et la délinquance financière.
Votre question porte également sur la fidélisation des personnels. Si vous me le permettez, j'élargirai le propos au-delà de la seule délinquance financière, car le problème concerne de nombreux métiers et fonctions au sein de la fonction publique.
Dans le cadre de la réforme de la fonction publique qu'il me revient de mener, mais aussi dans le cadre des concertations conduites avec les organisations syndicales parallèlement à l'examen du projet de loi qui lui est consacré par le Parlement, j'ai engagé un travail sur l'attractivité des métiers de la fonction publique de manière générale. Il apparaît effectivement qu'un certain nombre de postes et de fonctions nécessitant des compétences très spécifiques peuvent souffrir d'un déficit d'attractivité. À l'issue de ces travaux, je prendrai l'attache de l'ensemble de mes collègues du Gouvernement afin d'identifier, corps par corps, au sein de la fonction publique d'État, là où les moyens doivent être les plus importants et là où nous devons apporter des réponses.
S'agissant du premier point, je précise que, lorsque les trois inspections nous auront rendu leur rapport, le Gouvernement sera bien évidemment disposé à partager avec la représentation nationale leurs préconisations en matière de calibrage des moyens nécessaires aux services. Nous serons prêts à en débattre et à associer les parlementaires à la définition de cette politique.