Intervention de Pierre Cordier

Séance en hémicycle du lundi 29 avril 2019 à 21h30
Questions sur la politique du gouvernement sur le maintien des services publics sur le territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cordier :

Madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, je veux vous parler du département des Ardennes, plus particulièrement de la vallée de la Meuse. Vous êtes venus dans ce département il y a quelques mois, pour un conseil des ministres décentralisé, mais aucun ministre n'a daigné se déplacer dans la vallée de la Meuse.

Le taux de pauvreté atteint 19,4 % dans le département, qui enregistre aussi un taux de chômage supérieur de 3 à 6 points à la moyenne nationale. Le nombre de bénéficiaires du revenu de solidarité active y atteint 10 000 pour un peu moins de 300 000 habitants.

À côté de ces indicateurs, on constate, dans ce département, la fermeture des trésoreries de Renwez et de Nouzonville, des suppressions d'emplois à Voies navigables de France et à l'Office national des forêts – ce qui n'est pas sans poser un certain nombre de problèmes dans un département où coule la Meuse et dont une grande partie du territoire est couverte par des massifs forestiers – , la fermeture du bureau des douanes et droits indirects de Charleville-Mézières, le non-renouvellement de centaines de contrats, la fermeture de guichets SNCF dans les gares rurales et la suppression de postes d'enseignants.

Madame la ministre, laissez-moi vous dire que la situation est difficile dans les Ardennes. Vous me rétorquerez que le Gouvernement a pris en compte ces difficultés dans le cadre du dispositif pacte Ardennes 2022, mais nous savons tous que les crédits annoncés sont en fait redéployés, qu'ils auraient de toute façon été fléchés dans le cadre de la DETR – la dotation d'équipement des territoires ruraux – et de la DSIL – la dotation de soutien à l'investissement local. Il faut être honnête et cesser de raconter des bêtises à nos concitoyens.

Madame la ministre, quelles mesures comptez-vous prendre afin que l'État soit toujours présent sur ces nombreux territoires de notre pays qui connaissent encore de grandes difficultés ? Nous avons besoin de l'État dans ces départements. Je crois en l'État, et je vous demande de prendre en compte les difficultés objectives du territoire ardennais.

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