Il en existe près de 36 000 en France. Il serait donc plus judicieux de cesser de réduire les moyens des communes. Or 53 % d'entre elles vont voir leur DGF – dotation globale de fonctionnement – baisser.
Ce sont d'ailleurs les municipalités et les intercommunalités qui financent principalement ces lieux d'accueil, alors que les opérateurs – comme Pôle emploi, les CAF, GRDF, la Mutualité sociale agricole, la Poste ou les caisses d'assurance maladie – , pourtant concernés par un fonds commun interopérateurs, sont très réticents, quand ils ne se désengagent pas.
Il existe une contradiction manifeste entre, d'une part, les annonces et l'affichage d'une volonté de rapprocher les services publics des citoyens, et, d'autre part la réalité des chiffres. Je prends l'exemple, en Gironde, de la caisse d'allocations familiales, qui ne cesse de dégrader les moyens alloués à l'accueil du public – de nouvelles suppressions de postes sont prévues dans la convention d'objectifs et de gestion. Alors même que la population du département, le nombre d'allocataires et les sollicitations ne cessent d'augmenter, on y constate un retard croissant dans les réponses données, malgré l'engagement exemplaire des personnels et les heures supplémentaires qu'ils effectuent.
Ma question sera simple : au-delà des mots et des projets soporifiques, des engagements vont-ils être pris afin de pérenniser la présence des services publics dans nos territoires ?