Nous n'arriverions jamais à verbaliser l'outrage sexiste, il serait trop difficile à caractériser, ce serait un gadget, un échec… Vous vouliez bien le voter pour le principe mais il ne serait jamais appliqué ! Or les faits nous montrent, avec ces 447 verbalisations en quelques mois à peine, que cet outil fonctionne, grâce à la détermination des forces de l'ordre.
La France est le premier pays au monde qui a choisi de verbaliser le harcèlement de rue ; la verbalisation en flagrance de l'outrage sexiste a été choisie pour son caractère efficace. En Belgique, à l'inverse, où c'est un délit qui avait été créé, trois plaintes seulement ont été déposées, et aucune n'a donné lieu à une condamnation.
Notre dispositif est efficace et va monter en puissance, car nous allons continuer à former les forces de l'ordre. Les préfets doivent fixer des objectifs concrets. Nous devons aussi continuer à sensibiliser l'ensemble de la société. Une campagne de communication, pour un montant de 4 millions d'euros, a été engagée par le Premier ministre. Nous menons également des actions d'éducation à la vie affective et sexuelle.
Je profite de votre question pour féliciter les députés qui ont voté cette loi, et ceux qui, en amont, ont travaillé sur la création de l'infraction d'outrage sexiste. Ils ont réussi !