Intervention de Ericka Bareigts

Séance en hémicycle du lundi 29 avril 2019 à 21h30
Questions sur la mise en oeuvre de la loi du 3 aout 2018 renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEricka Bareigts :

Du 5 au 7 avril 2019 se sont déroulées à Paris les premières assises nationales des violences faites aux jeunes filles et aux femmes dans les outre-mer. Le préambule de ces assises rappelle que 220 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de graves violences physiques et sexuelles et que, selon l'étude réalisée par le CESE en 2017 et remise au Gouvernement, les violences faites aux jeunes filles et aux femmes sont plus nombreuses en outre-mer que dans l'Hexagone. L'enquête Virage sur les violences et les rapports de genre, que j'avais soutenue en tant que ministre des outre-mer, a confirmé en mars 2019 cet écart considérable entre La Réunion ou les autres DOM et l'Hexagone.

La loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes prévoit que le Gouvernement nous remette un rapport sur les dispositifs locaux d'aide à la mobilité des victimes de violences sexuelles. Comment et où ces dispositifs ont-ils été mis en oeuvre ?

À La Réunion, le conseil départemental et l'État avaient convenu l'an dernier de cofinancer, par exemple, deux assistants sociaux supplémentaires dans le cadre d'un dispositif de mobilité des victimes. Alors que la collectivité a tenu son engagement, l'État n'a pas été au rendez-vous. Dix parlementaires réunionnais vous ont interpellée, madame la secrétaire d'État. Nous souhaitons connaître votre décision sur ce service remarquable, qui a permis d'accompagner plus de 400 femmes l'année dernière.

Ces dispositifs de mobilité ne peuvent exister qu'avec un tissu associatif vivace. Or nous regrettons l'absence de transparence sur les moyens affectés par l'État à chacun des territoires. Certaines associations nous disent même que leurs subventions ont diminué. Comment l'expliquer ? Le fait a pourtant été signalé par de nombreux collègues depuis le début de la séance.

Nous sommes les porte-parole fidèles de nos associations. Vous devez l'entendre. Dans les faits, la situation ne s'arrange pas. Pour corroborer mes propos, je signale qu'à La Réunion, les violences faites aux femmes ont augmenté de 14 %.

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